MADNESS ON THE COUCH par Edward Dolnick
Blaming the victim in the heyday of psychoanalysis
Simon & Schuster 1998. ISBN 0-68-482497-3
(A l'apogée de la psychanalyse, on rejetait sur la victime la responsabilité
de sa maladie)
L'auteur montre avec une clarté impitoyable comment, par le rejet de
la biologie et l'ignorance délibérée des neurosciences,
les "théories" et "explications" psychologiques dogmatiques
de la schizophrénie, de l'autisme, des TOCS (troubles obsessionnels compulsifs)
ont, pendant tout le XXème siècle, encouragé des attitudes
irrationnelles et totalement anti-scientifiques, elles ont conduit à
des "traitements par la parole", ce qui n'a jamais permis de soulager
les malades mentaux de manière notable, mais, au contraire, elles ont
encore aggravé leurs souffrances ainsi que celles de leur entourage.
Optimiste pourtant, l'auteur pense qu'aux U.S.A. aujourd'hui, les conceptions
des affections mentales psychotiques ont enfin changé, et que l'engouement
pour les théories "psychogènes", ces reliques d'une
époque révolue, est enfin retombé.
On peut cependant craindre que chez nous, en Belgique, une majorité de nos professionnels n'aient pas encore renoncé à ces "mécanismes psychologiques" imaginaires dont ils ont pourtant toujours été bien en peine de nous démontrer l'existence et d'en définir la nature autre que conceptuelle. Aujourd'hui encore, ils préfèrent l'imagination incontrôlée, l'argument d'autorité et la théologie à la méthode scientifique qu'ils ne comprennent pas, même quand ils prétendent la pratiquer.