Revendication 7 - SOINS PSYCHIATRIQUES A DOMICILE

Les familles de malades mentaux chroniques réclament la mise en place d'un service de "soins psychiatriques à domicile", en coordination étroite avec les institutions psychiatriques hospitalières et les autres "structures alternatives d'accueil", mais aussi avec les associations de familles de malades mentaux.

Des initiatives de "soins psychiatriques à domicile" sont déjà mises en oeuvre dans d'autres pays (Royaume Uni, Pays-Bas, Angleterre, Canada).

Elles ont été prises à l'initiative (privée) de médecins psychiatres et de professionnels soignants (infirmiers, psychologues, éducateurs et assistants sociaux, etc.) de terrain, avec la participation des associations des familles de malades pour, ensuite seulement, recevoir l'agréation et le soutien des pouvoirs publics.

Cette manière de procéder a permis de mettre en place des services répondant réellement aux besoins des usagers. Par contre, tout système de services élaboré de manière théorique par l'administration, sans concertation préalable avec les acteurs de terrain et les "usagers", risque d'être voué à l'échec dès avant sa conception.

Ces "services de soins psychiatriques à domicile" sont basés sur l' "assertive outreach" et le "case management", ce qui, en canadien français est appelé "programmes de coordination des soins et des services".

Il s'agit de petites équipes thérapeutiques itinérantes qui se rendent au domicile des malades dits "stabilisés" et assurent ainsi le suivi thérapeutique - et social - après l'hospitalisation. Le nombre des ré-hospitalisations constatées dans la population des malades bénéficiant de ce système est très nettement en baisse par rapport aux chiffres dont on dispose pour le système classique des soins en institutions et ambulatoires. De même, le temps moyen des séjours en institutions psychiatriques est, lui aussi, écourté.

La charge financière de pareil système n'est certainement pas plus lourde que celle du système classique hospitalocentrique: si on peut craindre que de petites équipes thérapeutiques mobiles seraient coûteuses, l'abaissement du nombre et de la durée des hospitalisations semble contrebalancer heureusement ces coûts (expérience anglaise en région de Manchester).


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