Chap. III
Note 7

Les crises et les rechutes.

Les "crises" et les "rechutes" sont en général des épisodes où prédominent les signes dits "positifs", c'est-à-dire des épisodes "agités" (et incohérents) interrompant des périodes en apparence plus calmes.

Pendant les périodes "calmes", les familles ont très souvent le sentiment que "les choses vont mieux", et vont même jusqu'à croire à une réelle "atténuation" de la maladie, peut-être même à sa guérison. C'est d'ailleurs ce que les proches sont implicitement encouragés à croire, puisque ce n'est que pendant les périodes dites "florides" ou "productives", c'est-à-dire agitées, qu'on "ne peut plus faire autrement" que de faire appel aux "psys" et que ceux-ci admettent alors, sans trop de difficultés, la nécessité d'hospitaliser les patients.

C'est aussi ce que laissent penser les habitudes prises par la terminologie psychiatrique: les professionnels appellent souvent "épisodes psychotiques" les périodes où les signes "positifs" prédominent, comme si la "psychose" n'existait que pendant ces épisodes et s'arrêtait en dehors d'eux.

De nombreux professionnels, répugnant peut-être à détromper les proches, les laissent aussi dans l'illusion d'une amélioration dont témoignerait l'absence de signes "positifs" manifestes. Voyez aussi
Signes négatifs
Aide en cas de crise

Pourtant, il faut savoir que les périodes "calmes" ne correspondent nullement à une "rémission" de l'affection, mais seulement à une diminution de ses manifestations habituellement les plus spectaculaires. Les signes plus discrets (négatifs) subsistent néanmoins, ne sont pas moins invalidants et témoignent de la persistance de l'affection.


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